Arrival, de Denis Villeneuve

«If you could see your whole life laid out in front of you, would you change things ?»

Ce film de Denis Villeneuve me hante… Le rapport au temps, perçu comme étant cyclique, est plutôt troublant. Et cette manière finalement plus sensorielle qu’intellectuelle de communiquer avec les extraterrestres, sans masque, sans costume, mais d’abord par une main posée sur la vitre qui sépare le personnage de Louise des extraterrestres, est magnifique. Un contact. Non plus la peur, la crainte, la distance, le masque, mais un contact physique.

J’ai envie de me permettre de rêver un peu : j’extrapole, je sors du film. Imaginez ceci : c’est la première fois que deux inconnus se rencontrent, où l’un est l’extraterrestre de l’autre, où l’un est immigrant chez l’autre, où l’un est l’ennemi sans fondement de l’autre… imaginez qu’ils se touchent sans parler. Qu’ils communiquent sans paroles. Qu’ils cohabitent sans attente… Je sais, c’est un élan utopiste. C’est tellement compliqué maintenant qu’on s’est inventé des frontières. Mais si on arrivait à sortir de nos peurs et de nos angoisses pour ressentir un peu plus l’amour qui nous lie, parce qu’il est là, on serait sans doute un peu plus humain, un peu moins extraterrestre aux yeux de l’autre.

Si je savais d’avance ce qui m’attendait, vivrais-je différemment ? Dans le film, la réponse du personnage d’Ian, le futur époux de Louise, est belle : «I might say what I feel more often…».

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