Café Rico

Café Rico, 10h à 14h, 4 heures de temps, j’ai corrigé 11 copies, bu un cappucino qui réveille et une soupe qui réchauffe. En me voyant user abusivement de mon stylo rouge et de mon cerveau, la gérante m’a offert un deuxième café, comme pour m’encourager. Faut croire qu’elle devine que ce n’est pas ce qu’on préfère, les profs, corriger… Elle m’a dit qu’il y a au moins trois autres profs qui corrigent là régulièrement : une prof de philo, un prof d’économie et un prof de science. Je ne sais pas pourquoi, mais ça m’a fait du bien qu’elle me dise ça. Je me sens seule parfois avec ma pile de travaux à corriger, alors qu’en fait, on est des milliers à évaluer des travaux, à encercler, à souligner, à calculer des notes, à inscrire des «Viens me voir» devant des résultats catastrophiques… Une chance qu’il y a les cafés. Sans l’odeur, sans la musique, sans le bruit du moulin à café et sans les bribes de conversation entendues ici et là qui me sortent de temps en temps de ma tête, ça serait drôlement plus pénible de marquer de rouge ces feuilles parfois endolories par les idées improvisées d’un étudiant pressé. Et de savoir qu’il y a une petite communauté de profs comme moi qui viennent à bout de leurs corrections à force de caféine et d’encouragement de la part de la gérante, ben ça fait du bien...

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